SUJET DE THESE 2010-2013 (FINANCEMENT MINISTERIEL) Codes correcteurs et sécurité en stéganographiepour les images et les vidéosEncadrants : Marc Chaumont & William Puech Laboratoire d'Informatique, de
Robotique et de Microélectronique de Montpellier sujet (pdf)
L’idée du codage
matriciel (en anglais : « Matrix encoding ») a été introduite
en stéganographie par Cranddall [Crandall 1998] en 1998. La première
implémentation a ensuite été proposée par Westfeld
avec l’algorithme de stéganographie F5 [Westfeld 2001]. L’objectif est de
transmettre un message au sein d’une image via la
modification de l’image, mais avec la contrainte de minimiser le nombre
de
coefficients de l’image modifiés. Plus précisément, le codage
matriciel consiste à détourner l’utilisation classique des
codes détecteurs et correcteurs d’erreur en bloc. L’idée consiste du
côté
décodeur (c'est-à-dire à la réception de l’image) à calculer les
syndromes de
chaque bloc de coefficients à partir de la matrice de contrôle du code
correcteur. Le syndrome correspond au message qui est contenu dans
l’image.
Toute l’astuce consiste donc, du côté codeur (c’est-à-dire à l’émission
de
l’image), à modifier l’image de sorte que les syndromes calculés au
décodeur représentent
le message et également de sorte que l’image soit le moins modifiée. Depuis 2001, des codes
plus performants ont
été utilisés pour réaliser le codage
matriciel : algorithme Modified Matrix Encoding : MME [Kim et al. 2007], algorithme FastBCH [Zhang et al.
2009], [Sachnev
et al. 2009],
algorithme basé
Reed-Solomon (RS) [Fontaine and Galand 2009]... L’insertion est
toujours basée sur le calcul de syndrome, mais les
codes utilisés possèdent une efficacité d’insertion meilleure
que celle du code de Hamming utilisé dans F5,
pour un même
nombre de bits insérés. Une autre
évolution des codes matriciels a été
également proposée à travers les « codes à papier mouillé » [Fridrich et
al. 2005]
et consiste à sélectionner les sites
d’insertion du côté codeur, mais avec un décodeur ignorant les sites
sélectionnés.
Après un état de l’art des
approches par codage matriciel, et par code
à papier mouillé [Fridrich
2009], le candidat reprendra et poursuivra le travail autour des
schémas basés
syndrome : FastBCH [Zhang et al.
2009], [Sachnev
et al. 2009],
et Reed-Solomon
(RS) [Fontaine and
Galand 2009]...
L’utilisation d’autres
codes correcteurs pourra également être envisagée. La sécurité des
schémas
ainsi proposés sera ensuite évaluée de
manière aveugle et/ou ciblée. Une collaboration avec le
laboratoire Coréen
« Multmedia Security Lab », dirigé par Hyoung
Joong Kim, est envisagée. [Westfeld 2001] A. Westfeld: “High capacity despite
better steganalysis (F5 – a steganographic algorithm)”. In: Moskowitz,
I.S.
(ed.) IH 2001. LNCS, vol. 2137, pp. 289–302. Springer, Heidelberg
(2001). [Kim et al. 2007] Y. Kim, Z. Duric, D. Richards:
“Modified
matrix encoding technique for minimal distortion steganography”. In:
Camenisch,
J.L., Collberg, C.S., Johnson, N.F., Sallee, P. (eds.) IH 2006. LNCS,
vol.
4437, pp. 314–327 (2007). [Zhang et al. 2009] R. Zhang, V. Sanchev, H. J. Kim:
“Fast BCH Syndrome
Coding for Steganography”. In: Katzenbeisser, S. and Sadeghi, A.-R
(Ed.) Information
Hiding 2009, IH’2009, LNCS 5806, pp. 48-58, 2009, Springer-Verlag
Berlin
Heidelberg 2009. [Sachnev et al. 2009] V.
Sachnev, H.J. Kim and R. Zhang: “Security Less
Detectable JPEG Steganography Method Based on Heuristic
Optimization and BCH Syndrome Coding”, The
11th ACM Workshop on
Multimedia and Security, MM&Sec’09,
September
7–8, 2009, Princeton, New Jersey, USA.
[Zhang et al. 2008] W. Zhang, X. Zhang,
and S. Wang. “Maximizing steganographic embedding efficiency by
combining
Hamming codes and wet paper codes”. In K. Solanki, K. Sullivan, and U.
Madhow,
editors, Information Hiding, 10th International Workshop,
Lecture
Notes in Computer Science, pages 60–71, Santa Barbara, CA, June 19–21,
2008.
Springer-Verlag, New York.
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