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Nés avec les années 70, expérimentés intensément dans les années 80, les langages à objets sont sortis des laboratoires et devraient atteindre leur pleine maturité d'ici la fin de ce siècle. En particulier, ils ont déjà démontré combien ils pouvaient apporter en ce qui concerne l'amélioration de la qualité du logiciel et du processus de production.
Aujourd'hui, la sémantique et les techniques
d'implémentation de langages comme Smalltalk, CLOS,
Objective-C ou Eiffel sont stabilisées - certains de ces
langages sont même en voie de normalisation - et permettent
leur mise en
uvre
quasi industrielle.
Cependant le succès des langages à
objets a contraint les concepteurs à en figer trop tôt
certains traits. Certains résultats de recherches n'ont pas
(encore) été intégrés dans les langages
les plus utilisés industriellement (comme la gestion optimale
des méta-classes), certains sujets ont été peu
ou incomplètement traités (comme la sémantique
de l'héritage multiple, le mécanisme de délégation
ou encore les spécifications formelles de programmes à
objets), de nouveaux besoins apparaissent nés de nouvelles
applications (comme la gestion de points de vues). Malgré
leurs utilisations multiples, les langages à objets sont
encore en evolution.
Par ailleurs - en l'absence d'un modèle objet universel - les modèles et les langages à objets proposés sont souvent très différents. A tel point, qu'une application développée dans l'un de ces langages est encore très difficilement portable dans un autre langage. Ainsi, il apparaît qu'il est beaucoup plus facile de traduire une grosse application de Pascal en ADA, que de traduire une grosse application de Smalltalk en Eiffel par exemple. L'avenir de la technologie des composants réutilisables, réside dans la définition de bibliothèques de composants logiciels réellement partageables et interchangeables, indépendament du langage avec lequel ils ont été développés. Le vrai succès des langages à objets passera certainement par l'inter-operabilite.
Le pôle regroupe une quarantaine de chercheurs, en incluant les doctorants, et est organisé en deux projets: ELO (Evolution des Langages à Objets) et INTERLOO (Interopérabilité des Langages à Objets).
- Le projet ELO regroupe des équipes travaillant sur la compréhension et les diverses évolutions des modèles et des langages à objets.
- Le équipes du projet INTERLOO étudient des schémas et des mécanismes d'inter-opérabilité, que ce soit au niveau des méthodes de conception ou des langages de langage de programmation pour concevoir et créer des bibliothèques de composants logiciels réellement et largement réutilisables.
Les résultats de recherche des équipes du pôle sont nombreux et variés, ils sont présentés dans les deux rapports suivants. Ajoutons ici qu'un des objectifs important du pôle est de permettre une meilleure connaissance inter-équipes au sein de la communauté française travaillant autour des langages à objets.
Les membres du pôle participent à l'organisation pratique et scientifique des évènements nationaux et internationaux sur la programmation par objets, citons (ECOOP, OOPSLA, TOOLS, LMO, RPO). Le dernier comité de programme d'ECOOP à été tenu à Nantes sous la direction de Pierre Cointe; la conférence LMO (Langages et Modèles à Objets) est organisé par l'ensemble des équipes du pôle et avec le soutien du GDR. En plus de ces évènements habituels, les membres du pôle ont participé aux journées du GDR et deux réunions de pôle ont été organisées; y sont privilégiés les présentations plutôt longues et pédagogiques. La dernière réunion de pôle à Grenoble regroupait environ 20 personnes et à été l'occasion d'échanges très fructueux quand aux possibilités de collaborations nouvelles qu'elle laisse entrevoir.
Enfin un certain nombre de projets, présentés dans les rapports des équipes, sont réalisés en collabotation avec les industriels suivants: ISE (Interactive Software Engineering), O2 Technology, OTI (Object Technology International), Roussel-Uclaf (Chimie), différentes équipes du CNET.
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