Vendredi 8 décembre 2017 10:00 — 17:00
Faculté des sciences de l'unviersité de Montpellier IMAG bâtiment 9 (salle 330)

Journée QUANTI


(Soutien à la recherche de l'université de Montpellier:
étude pluridisciplinaire de la quantification :
mathématique, informatique, didactique et linguistique)



Vendredi 8 décembre  2017 IMAG

10:00-10:30 accueil, café 

10:30-11:15 David Nicolas (CNRS IJN Paris)
"Deux pommes et demie"

Interprétons-nous de la même manière les expressions 'deux pommes' et 'deux pommes et demie' ? Étudiant leurs équivalents anglais 'two apples' et 'two and a half apples', Liebesman (2015) a récemment proposé que l'interprétation des deux expressions implique une forme de mesure, distincte du simple compte. Je commence par présenter les arguments de Liebesman concernant l'anglais. Puis j'analyse le cas du français. Je défends les thèses suivantes : l'interprétation de 'deux pommes' implique bien le compte usuel avec les nombres entiers, tandis l'interprétation de l'expression 'deux pommes et demie' implique une forme d’ellipse et, dans certains cas, une réinterprétation du nom 'pomme'.

11:15-12:00 Christophe Fouqueré (Université Paris 13 & LIPN) Myriam Quatrini (Université Aix-Marseille I2M)
Raffiner la quantification universelle à partir d’une sémantique des preuves 

Une sémantique des formules comme ensembles de leurs tentatives de preuve permet de raffiner la quantification universelle en deux quantificateurs logiques. Ces derniers diffèrent par les preuves qui permettent de les établir, selon que ces preuves sont ou non uniformes.

12:00-14:00 déjeuner

14:00-15:15  Francis Corblin Université  Paris 4  IJN)
Tout N
 et chaque N: deux universels à domaine différent

Le but de cette communication est de rendre compte de ce qui distingue deux formes de la quantification universelle en français, tout N et chaque N. Partant des travaux récents comme ceux de Jayez et Tovena (2003) et Mari et Retoré (2016) qui mettent en relief des différences d'usage remarquables, j'essaie de défendre une approche classique (fondée sur les concepts primitifs qui décrivent les quantificateurs) de la différence entre ces deux universels qui permette de dériver les différences d'usage observées, et une approche parcimonieuse, qui n'impose pas d'introduire des concepts spécifiques comme la « non-individuation », ou un point de vue argumentatif comme Mari et Retoré.
    L'hypothèse défendue est la suivante: tout N est un quantificateur universel à domaine maximal. Il asserte l'universalité pour tous les mondes possibles. La proposition n'est ni originale (cf. Eisner sur any) , ni ad hoc (cf. mon article sur quoi que ce soit, 2013) ni en contradiction véritable avec JT et M.R. Elle est plutôt un essai pour dériver les effets observés dans un cadre classique. Chaque N est un quantificateur à domaine non contraint. Ce domaine peut, ou non être restreint par des enrichissements explicites (relativisations contextuelles), et s'étend naturellement aux individus connus, puis aux individus existants, sans atteindre, sauf mention explicite les individus du type dans tout monde possible.



15-15-15:30 pause

15:30- 16:15 Audrey Bedel (ENS &  IJN Paris)
Déterminants indéfinis et modes de repérage : quelques/certains

S'inspirant des travaux d’Alda Mari et Christian Retoré sur tout et chaque, nous proposerons de réanalyser les indéfinis épistémiques quelques et certains par rapport à leurs conditions d’assertion. Nous distinguerons deux modes de repérage différents : selon la pertinence ou non d'une propriété distinctive pour repérer la valeur de la variable.

16:15-17:00 Christian Retoré (Université de Montpellier) [travail réalisé avec Alda Mari CNRS IJN]
Chaque/tout: une différence en termes de justifications (preuves et réfutations)

 "Tout" est rare hormis dans les textes mathématiques et juridiques. "Tout" apparait dans des énoncés analytiques. Le domaine quantifié par "tout" (aussi appelé "restriction") ne peut être contingent. "Tout" tolère les exceptions (en dehors des mathématiques). "Chaque" est un peu son opposé: il est assez fréquent, le domaine quantifié est explicite et possiblement  contingent. "Chaque" supporte mal les exceptions. Nous chercherons à distinguer les quantificateurs universels "tout" et "chaque" par les justifications et réfutations possibles des énoncés où ils apparaissent.



  









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